Lien entre Covid Long et Métabolisme Cérébral

Hypométabolisme cérébral du 18 F-FDG par TEP chez les patients atteints de COVID long
E. Guedj ,JY Campion ,P. Dudouet ,E. Kaphan ,F. Bregeon ,H. Tissot-Dupont ,S. Guis ,F. Barthélemy ,P. Habert ,M. Ceccaldi ,M.Million ,D.Raoult ,S.Cammilleri &C.Eldin
Journal européen de médecine nucléaire et d’imagerie moléculaire le volume 48 , pages2823–2833 ( 2021 ) Citer cet article
Résumé
But
Dans le contexte de l’épidémie mondiale de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), certains patients signalent des troubles fonctionnels après une guérison apparente du COVID-19. Cette présentation clinique a été qualifiée de « COVID longue ». Nous présentons ici une analyse rétrospective de 18 TEP cérébrales F-FDG de patients COVID longs du même centre avec un diagnostic biologiquement confirmé d’infection par le SRAS-CoV-2 et des plaintes fonctionnelles persistantes au moins 3 semaines après l’infection initiale.

Méthodes
Les scans TEP de 35 patients atteints de COVID long ont été comparés à l’aide d’une analyse basée sur les voxels du cerveau entier à une base de données locale de 44 sujets sains contrôlés pour l’âge et le sexe afin de caractériser l’hypométabolisme cérébral. La pertinence individuelle de ce profil métabolique a été évaluée pour classer les patients et les sujets sains. Enfin, les anomalies TEP étaient exploratoires par rapport aux caractéristiques et plaintes fonctionnelles des patients.

Résultats
Par rapport aux sujets sains, les patients atteints de COVID long présentaient un hypométabolisme bilatéral dans le gyrus rectal/orbital bilatéral, y compris le gyrus olfactif ; le lobe temporal droit, comprenant l’amygdale et l’hippocampe, s’étendant jusqu’au thalamus droit ; le tronc cérébral pons/medulla bilatéral ; le cervelet bilatéral ( p -voxel < 0,001 non corrigé, p -cluster < 0,05 FWE corrigé). Ces clusters métaboliques étaient hautement discriminants pour distinguer les patients des sujets sains (classification correcte à 100%). Ces clusters d’hypométabolisme étaient significativement associés à des plaintes fonctionnelles plus nombreuses (tronc cérébral et clusters cérébelleux), et tous associés à la survenue de certains symptômes (hyposmie/anosmie, mémoire/troubles cognitifs, douleur et insomnie) (p  < 0,05). Dans une analyse plus préliminaire, le métabolisme du cluster frontal qui comprenait le gyrus olfactif était plus mauvais chez les 7 patients traités par des médicaments ACE pour l’hypertension artérielle ( p  = 0,032), et meilleur chez les 3 patients qui avaient utilisé un spray décongestionnant nasal à le stade infectieux ( p  < 0,001).

Conclusion
Cette étude démontre un profil d’hypométabolisme cérébral de la TEP chez des patients COVID longs avec un SRAS-CoV-2 biologiquement confirmé et des plaintes fonctionnelles persistantes plus de 3 semaines après les symptômes initiaux de l’infection, impliquant le gyrus olfactif et les régions limbiques/paralimbiques connectées, étendues au tronc cérébral et le cervelet. Ces hypométabolismes sont associés aux symptômes des patients, avec une valeur de biomarqueur pour identifier et éventuellement suivre ces patients. L’hypométabolisme du cluster frontal, qui comprenait le gyrus olfactif, semble être lié aux médicaments ACE chez les patients souffrant d’hypertension artérielle, avec également un meilleur métabolisme de cette région olfactive chez les patients utilisant un spray décongestionnant nasal, suggérant un rôle possible des récepteurs de l’ECA comme porte d’entrée olfactive de ce neurotropisme

Baisse du QI chez les patients infectés

Les personnes contaminées auraient un déficit de mémoire et plus de mal à résoudre des problèmes.


  •  Publié le 08.08.2021 à 10h30


L’ESSENTIEL

  • Ceux qui se remettent du virus ont trouvé la résolution de problèmes, la planification et le raisonnement plus difficiles, que ceux qui n’ont jamais été infectés.
  • Les déficits étaient d’une ampleur d’effet considérable pour les personnes qui avaient été hospitalisées.

La Covid-19 n’épargne pas le cerveau des patients contaminés. C’est notamment parce que le virus affecte les neurones qu’il provoque la perte d’odorat, des maux de tête ou encore des AVC. Dans une nouvelle étude, parue le 22 juillet dernier dans la revue The Lancet, des chercheurs britanniques suggèrent qu’une infection entraîne même une baisse du QI.

Un QI à long terme endommagé

Les chercheurs ont testé le QI de 81 337 britanniques entre les mois de janvier et de décembre 2020. Parmi les participants, environ 13 000 ont contracté la Covid-19. Pour tester le quotient intellectuel des volontaires, les scientifiques leur ont fait passer des examens pour évaluer leur mémoire, leur raisonnement et leur capacité à résoudre des problèmes. Ce test, de trente minutes, est disponible directement en ligne.

Les résultats ont montré que ceux qui se remettent du virus ont trouvé la résolution de problèmes, la planification et le raisonnement plus difficiles, que ceux qui n’ont jamais été infectés. Les auteurs de l’étude ont déclaré que davantage de travail devait être fait pour prouver le lien entre Covid et l’intelligence, car la plupart des gens n’avaient pas fait tester leur QI avant d’avoir le virus. Cependant, ils ont effectué des imageries cérébrales permettant de soutenir l’hypothèse selon laquelle le QI à long terme d’une personne peut être endommagé par Covid. 

Un déficit important chez les patients hospitalisés

Cette découverte fait craindre que la Covid-19 puisse avoir des impacts cognitifs à long terme, de la même manière que les effets durables des accidents vasculaires cérébraux ou des micro-hémorragies sur le cerveau. “Les déficits étaient d’une ampleur d’effet considérable pour les personnes qui avaient été hospitalisées, affirment les chercheurs. Des études antérieures chez des patients hospitalisés atteints d’une maladie respiratoire démontrent non seulement des déficits cognitifs objectifs et subjectifs, mais suggèrent qu’ils subsistent pour certains lors d’un suivi de cinq ans.”

https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S2589-5370%2821%2900324-2

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/36998-Covid-19-baisse-QI-personnes-infectees

Mémoire à court terme

Qu’est-ce que la Mémoire à court-terme?

La Mémoire à court-terme (MCT) peut être définie comme le mécanisme de mémoire qui nous permet de retenir une quantité d’information limitée durant une courte durée. La Mémoire à court-terme retient de manière temporaire une information analysée, aussi bien si celle-ci est effacée ou envoyée à la mémoire à long terme. Par delà, la mémoire à court-terme a deux propriétés principale : une capacité limité et une durée déterminée.

  • Capacité de la mémoire à court-terme : Si on vous demande de mémoriser une série de 10 chiffres, il est fort probable que vous ne vous souveniez que de 5 à 9 chiffres. C’est dû au fait que la quantité d’information que peut retenir la mémoire à court-terme est de 7 éléments, et peut varié de 2 de moins à 2 de plus. Naturellement, la capacité de la MCT est légèrement variable, c’est pourquoi il existe des personnes qui ont une capacité plus grande ou plus petite. La quantité d’information peut également varier selon le matériel que vous devez mémoriser (elle peut être affectée selon la longueur des mots, l’importance émotionelle des stimuli…). Par ailleurs, si l’information est regroupée, la quantité d’élèments que nous pouvons mémoriser augmente. Par exemple, au moment de mémoriser un numéro de téléphone, nous pouvons regrouper les numéros par deux ou trois.
  • Durée de la mémoire à court-terme : La durée que nous pouvons retenir les numéros ou l’information n’est pas indéterminée. Notre mémoire à court-terme peut retenir l’information jusqu’à 30 secondes. Cependant, nous pouvons allonger la durée que l’information se trouve dans notre MCT si nous répétons sans nous arrêter cette dernière ou si nous lui donnons un sens (par exemple, identifier comme le numéro Pi l’ensemble des numéros “3 – 1 – 4 – 1 – 5 – 9…”).

La Mémoire à court-terme agit comme une des portes d’accès à la mémoire à long terme, ou comme un « entrepôt » qui nous permet de retenir des informations dont nous n’aurons pas besoin dans le futur, mais dont nous avons besoin à ce moment précis. Par conséquent, l’endommagement de la MCT peut rendre plus difficile l’acquisition de nouveaux souvenirs pour la mémoire à long terme.

S’il existe des dommages exclusivement au niveau de la mémoire à court-terme, nous perdrons la capacité à retenir des informations durant le bref instant où nous utilisons cette capacité. Par delà, nous ne pourrons pas comprendre des phrases longues et par conséquent perdrons le fil de la conversation.

La mémoire à court-terme et sa relation avec d’autres types de mémoire

Lorsque nous parlons de mémoire, nous avons tendance à penser aux souvenirs et à notre expérience, cependant la mémoire regroupe beaucoup plus de procédés. Généralement, nous distinguons quatre mécanisme de mémoire qui sont relativement indépendants les uns des autres :

  • Mémoire sensorielle: Elle retient, durant un très court instant, les stimuli sensoriels qui ont déjà disparu, pour les traiter et les envoyer à la MCT.
  • Mémoire à court-terme (MCT): Elle retient une quantité d’informations limitée durant une courte durée.
  • Mémoire de travail: C’est un processus actif qui permet de manipuler et de travailler avec l’information retenue dans la MCT.
  • Mémoire à long terme (MLT): Elle retient une quantité virtuellement infinie d’informations, dont une partie provient de la MCT, et ceci durant une durée indéterminée.

Par delà, l’information peut passer par différentes étapes jusqu’au moment où elle est finalement stockée ou oubliée:

  • Nous percevons l’information, qui passe à travers la mémoire sensorielle (nos sens).
  • A partir de là, elle arrive à notre mémoire à court-terme, où elle est retenue durant un court instant.
  • Il arrive que l’information doive être manipulée (ordonnée, par exemple), c’est là qu’intervient notre mémoire de travail. Cette étape n’est pas toujours systématique.
  • Lors de la dernière étape, notre cerveau doit décider si l’information est pertinente et doit être retenue ou si elle n’a pas d’importance et doit être oubliée. Si l’information est importante, le souvenir sera stocké dans notre mémoire à long terme.

Par ailleurs, si la mémoire à court-terme se voyait endommagée, cela affecterait les systèmes de mémoire qui dépendent de celle-ci, comme la mémoire de travail et la mémoire à long terme. Si nous ne sommes pas capable de retenir des informations dans la mémoire à court-terme, la mémoire de travail ne pourra pas utiliser ladite information. Par rapport à la mémoire à long terme, la génération de nouveaux souvenirs se verrait affectée, étant donné que le passage de l’information de la MCT à la MLT serait endommagé. Toutefois, il serait possible de récupérer des souvenirs d’ores et déjà formés de la mémoire à long terme.

Exemples de mémoire à court-terme

  • Pour comprendre une phrase longue lors d’une conversation, vous avez besoin de vous souvenir du début de la phrase pour comprendre la fin de celle-ci. La mémoire à court-terme nous permet de retenir temporairement le début d’une phrase. Une fois que nous avons compris l’information, nous n’avons plus besoin de mémoriser le début de la phrase, c’est pourquoi nous oublions les mots précis utilisés.
  • Lorsque nous lisons, notre mémoire à court-terme agit de manière identique à l’exemple présenté antérieurement. Nous avons besoin de retenir le début d’une phrase écrite pour comprendre la fin. Une phrase longue et complexe sera beaucoup plus difficile à comprendre qu’une phrase courte et simple. Par delà, dans le secteur scolaire, il est très important d’avoir une bonne mémoire à court-terme, car celle-ci est essentielle pour une bonne compréhension de ce que nous lisons, ce qui est fondamentale pour avoir de bons résultats académiques.
  • Lorsque quelqu’un nous donne un numéro de téléphone, le temps qui passe entre le moment où nous écoutons le numéro et où nous prenons note de celui-ci, nous utilisons notre mémoire à court-terme.
  • De manière générale, les processus de création de souvenirs à long terme requiert au préalable l’utilisation de la mémoire à court-terme. Par conséquent, lorsque nous essayons d’apprendre une leçon, mémoriser un mot de passe ou encore des vers d’un poème, nous utilisons notre mémoire à court-terme.

Pathologies et troubles associés à la mémoire à court-terme

Si les différents types de mémoire n’étaient pas indépendants, si l’un d’entre eux était défecteux, il le serait tous. Heureusement, le cerveau dédit différentes parties à chacun des types de mémoire. Par delà si la MLT est affectée, celle-ci ne devrait pas affecter la MCT. Généralement, tous les types de mémoire travaillent ensemble et il serait compliqué de savoir où commence l’un et où finit l’autre. En revanche, lorsque l’un d’entre eux est endommagé, notre cerveau ne peut pas mener à bien sa fonction, ce qui entraîne des conséquences irréparables sur notre quotidien.

L’altération de la mémoire à court-terme peut réduire aussi bien le temps que la quantité d’élément que celle-ci gère généralement. Par conséquent, si l’altération est légère, nous pourrons peut-être retenir moins d’informations durant moins de temps, ce serait donc un endommagement « peu visible ». En revanche, si l’altération est grave, la fonction de la MCT pourrait être inutilisable, entraînant ainsi des conséquences significatives.

La mémoire à court-terme peut être endommagée de plusieurs manières. On a remarqué que la MCT est altérée de manière modérée dans le cas de la maladie d’Alzheimer, alors que la MLT est beaucoup plus endommagée par cette maladie. On a également signalé l’importance de la mémoire à court-terme pour les cas de dyslexie, en effet le fait d’avoir des difficultés pour stocker des informations phonologiques peut engendrer des problèmes pour apprendre à lire. Par ailleurs, la consommation de marihuana est un autre facteur qui peut affecter l’intégrité de la MCT. La lésion cérébrale dûe à un ictus ou à un traumatisme crânien peut également altérer la mémoire à court-terme.

Comment pouvons-nous mesurer et évaluer la mémoire à court-terme?

La mémoire à court-terme intervient dans la majorité des activités de notre quotidien. Le fait que nous puissions interagir correctement avec les personnes qui nous entourent et notre environnement dépend directement de notre mémoire à court-terme. Par delà, évaluer notre mémoire à court-terme et connaître son état peut s’avérer une grande aide à de nombreux niveaux : dans le milieu scolaire (cela nous permettra de savoir si l’enfant aura des difficultés pour apprendre à lire ou à comprendre des phrases longues et complexes), dans le domaine de la santé (pour savoir s’il faut donner des instructions plus simples aux patients ou pour savoir s’ils vont avoir des problèmes pour générer de nouveaux souvenirs) ou encore dans le domaine professionnel (la mémoire à court-terme peut servir d’indicateur de facilité, facilité avec laquelle nous recevrons et travaillerons avec des ordres/instructions complexes).

Les tests offerts par CogniFit pour évaluer la mémoire à court-terme sont inspirés des tests de chiffres chiffres en ordre direct et inverse de la WMS (Wechsler Memory Scale), du CPT (Continuous Performance Test), du TOMM (Memory Malingering) y de la TOL (Tour de Londres). En plus de mesurer la mémoire à court-terme, ces tests servent également à mesurer la perception spatiale, la planification, la vitesse de traitement et la mémoire de travail.

  • Test de Séquence WOM-ASM: Une série de boules avec différents numéros apparaîssent à l’écran. Vous devrez mémoriser la série de numéros pour pouvoir les répéter a posteriori. Tout d’abord, la série sera composée d’un seul numéro, puis augmentera progressivement jusqu’à ce que vous fassiez une erreur. Vous devrez reproduire chaque série de numéros après chaque présentation.
  • Test de Concentration VISMEN-PLAN: Vous verrez apparaître des stimuli à l’écran, répartis de manière alternative. En suivant un certain ordre, les stimuli s’illumineront au moment où un son sera émi jusqu’à ce que vous finissiez la série. Lors de la présentation, vous devrez prêter attention aussi bien aux sons qu’aux images illuminées. Lorsque ce sera votre tour, vous devrez vous souvenir de l’ordre de présentation des stimuli.

Comment réhabiliter ou améliorer la mémoire à court-terme?

La mémoire à court-terme peut être entraînée et amélioré, tout comme les autres habiletés cognitives. Chez CogniFit, nous vous offrons la possibilité d’y arriver de manière professionnelle.

La réhabilitation de la mémoire à court-terme se base sur la plasticité cérébrale. CogniFit offre une batterie d’exercices cliniques conçus pour réhabiliter les problèmes de MCT ainsi que ceux d’autres fonctions cognitives. Le cerveau et ses connexions de neurones se renforcent lorsqu’ils utilisent ces fonctions qui dépendent d’eux. Par delà, si nous entraînons régulièrement notre mémoire à court-terme, les connexions cérébrales des structures impliquées seront plus fortes. Ainsi que lorsque nous devons utiliser notre mémoire à court-terme, les connexions seront plus rapides et plus efficaces ce qui améliorera notre capacité.

CogniFit est composé d’une équipe de profesionnels spécialisée dans l’étude de la plasticité synaptique et la neurogenèse. Cela a permis de créer un programme de stimulation cognitive personnalisé selon les besoins de chaque utilisateur. Ce programme commence par une évaluation précise de la mémoire à court-terme ainsi que d’autres fonctions cognitives fondamentales. Selon les résultats obtenus lors de l’évaluation, le programme de stimulation cognitive de CogniFit offre de manière automatique un entraînement cognitif personnalisé afin de renforcer la mémoire à court-terme ainsi que d’autres fonctions cognitives considérés nécessaires après l’évaluation.

Un entraînement adapté et constant est indispensable pour améliorer la mémoire à court-terme. CogniFit dispose d’outils pour évaluer et réhabiliter cette capacité afin d’optimiser au maximum cette fonction cognitive. Pour une bonne stimulation, nous recommandons un entraînement de 15 minutes par jour et ceci deux à trois fois par semaine.

Vous pouvezaccéder au programme de stimulation cognitive de CogniFit via internet. Il existe une grande variété d’activités intéractives sous forme de jeux amusants, lesquels peuvent être réalisés sur ordinateur. Après chaque séance, CogniFit présentera l’avancée de l’état cognitif sur un graphique.

Déficits cognitifs chez les survivants du COVID-19

Résumé (the Lancet 22 juillet 2021)

DOI : https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2021.101044

Fond

Les conséquences cognitives possibles du COVID-19 sont de plus en plus préoccupantes, avec des rapports de symptômes de « Long COVID » persistant dans la phase chronique et des études de cas révélant des problèmes neurologiques chez les patients gravement touchés. Cependant, il existe peu d’informations sur la nature et la prévalence plus large des problèmes cognitifs post-infection ou à travers la propagation complète de la gravité de la maladie.

Méthodes

Nous avons cherché à confirmer s’il existait une association entre les données de performance cognitive transversale de 81 337 participants qui, entre janvier et décembre 2020, ont effectué une évaluation optimisée pour le Web et validée cliniquement dans le cadre du Great British Intelligence Test, et les éléments du questionnaire capturant l’auto-évaluation de Infection au COVID-19 suspectée et confirmée et symptômes respiratoires.

Résultats

Les personnes qui s’étaient remises de COVID-19, y compris celles qui ne signalaient plus de symptômes, présentaient des déficits cognitifs importants par rapport aux témoins lors du contrôle de l’âge, du sexe, du niveau d’éducation, du revenu, du groupe racial-ethnique, des troubles médicaux préexistants, de la fatigue, de la dépression et de l’anxiété . Les déficits étaient d’une taille d’effet substantielle pour les personnes qui avaient été hospitalisées ( N  = 192), mais aussi pour les cas non hospitalisés qui avaient une confirmation biologique de l’infection au COVID-19 ( N  = 326). L’analyse des marqueurs de l’intelligence prémorbide n’a pas confirmé la présence de ces différences avant l’infection. Une analyse plus fine des performances à travers les sous-tests a soutenu l’hypothèse que COVID-19 a un impact multi-domaine sur la cognition humaine.

Interprétation

Interprétation. Ces résultats concordent avec les rapports de symptômes cognitifs de « Long Covid » qui persistent dans la phase chronique précoce. Ils devraient servir d’appel à des recherches supplémentaires avec des cohortes longitudinales et de neuroimagerie pour tracer des trajectoires de récupération et identifier la base biologique des déficits cognitifs chez les survivants du SRAS-COV-2.

Le financement

Le financement. AH est soutenu par le UK Dementia Research Institute Care Research and Technology Center et le Biomedical Research Centre de l’Imperial College de Londres. WT est soutenu par le Centre EPSRC de formation doctorale en neurotechnologie. Le SRC est financé par une bourse clinique Wellcome Trust 110 049/Z/15/Z. JMB est soutenu par le Medical Research Council (MR/N013700/1). MAM, SCRW et PJH sont, en partie, soutenus par le National Institute for Health Research (NIHR) Biomedical Research Center à South London et Maudsley NHS Foundation Trust et King’s College London

Retour à l’emploi post covid long

File Name: COVID_19_long_COVID_RTW_Guide_workers_FR.pdf

LIGNES DIRECTRICES
EUROPÉENNES


LIGNES DIRECTRICES
EUROPÉENNES

INF

INFECTION PAR LA COVID-19 ET COVID DE LONGUE
DUREE – GUIDE À L’ATTENTION DES TRAVAILLEURS
Guide à l’attention des travailleurs en voie de rétablissement

Table des matières
Collaboration entre les travailleurs et les employeurs…………………………………………………………………. 2
Pendant votre maladie……………………………………………………………………………………………………………. 2
Que faire si vous développez des symptômes de la COVID-19? ……………………………………………… 2
Points devant faire l’objet d’une discussion avec votre supérieur si vous êtes en arrêt de travail
prolongé, par exemple en raison d’une COVID de longue durée………………………………………………. 3
Le rôle de votre supérieur……………………………………………………………………………………………………. 3
Retour au travail ……………………………………………………………………………………………………………………. 4
Réunion de retour au travail (ou «entretien» de retour au travail)……………………………………………… 4
Autorisation médicale avant le retour au travail………………………………………………………………………. 4
Adaptations des obligations professionnelles…………………………………………………………………………. 5
Exemples d’adaptations des obligations professionnelles …………………………………………………………… 5
Retour progressif ……………………………………………………………………………………………………………….. 5
Autres exemples ………………………………………………………………………………………………………………… 5
Comment les services de médecine du travail peuvent-ils vous aider? ………………………………………… 6
Responsabilités générales de votre employeur …………………………………………………………………………. 6
©Denis Jung

Retour au travail après une infection par la COVID-19 et COVID de longue durée – Guide à l’attention des travailleurs

2

Collaboration entre les travailleurs et les employeurs
Après le stress extraordinaire, à la fois physique et psychologique, que représente la souffrance
associée à une infection par la COVID-19 et/ou la COVID de longue durée, il peut être difficile de
reprendre le travail. Il se peut que vous ayez encore du mal à accomplir vos activités quotidiennes, mais
que vous soyez obligé de travailler pour des raisons financières ou sociales, afin de préserver votre
santé mentale. Avec la COVID-19, il est préférable de ne pas travailler jusqu’à ce que vous soyez
suffisamment rétabli pour reprendre le travail. Toutefois, avec le soutien adéquat, et une fois que vous
ne serez plus contagieux pour les autres, il vous est possible de reprendre le travail de manière
progressive ou partielle dans le cadre de votre rétablissement, si vous vous sentez suffisamment en
forme pour effectuer certaines tâches. Pour de nombreuses personnes, l’infection ne dure que quelques
jours, mais il est courant qu’elle dure de deux à quatre semaines. On parle alors de «COVID aiguë».
L’expression «COVID de longue durée» est utilisée si, après quatre semaines, vos symptômes
persistent et vous empêchent de mener des activités normales. Selon les études, on estime
qu’une personne sur cinq présente des symptômes après cinq semaines, et qu’une personne sur dix
présente des symptômes pendant 12 semaines ou plus après une COVID-19 aiguë. En février 2021,
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié une note d’orientation sur la COVID de longue
durée, qui expose les symptômes, la prévalence et la prise en charge de cette affection.

La pandémie représente également une période difficile pour les employeurs. Ces derniers ont dû
modifier rapidement l’organisation du travail afin de rendre l’environnement sûr pour les travailleurs
comme pour les clients. Ils ont été en difficulté en raison du nombre de personnes en arrêt maladie,
plusieurs personnes d’une même organisation pouvant être touchées simultanément.
En raison de la pandémie, un grand nombre de personnes travaillent à distance et un certain nombre
d’entreprises/de secteurs (par exemple, l’hôtellerie) ferment leurs portes, ce qui signifie que de
nombreux travailleurs ont été mis au chômage technique. Cette situation aura une incidence à long
terme et les employeurs devront accorder la priorité à leurs besoins économiques fondamentaux ainsi
qu’à la santé et au bien-être de leur personnel.

Pendant votre maladie
Que faire si vous développez des symptômes de la COVID-19?
 Vous devriez faire un test de dépistage de la COVID-19 et rester en arrêt de travail. Si le test
est positif, ou si votre médecin pense que vos symptômes sont dus à la COVID-19, vous devriez
rester en arrêt de travail et vous isoler à partir du moment où votre test s’est révélé positif ou
que vos symptômes ont commencé. Vérifiez les règles s’appliquant dans votre pays et les
exigences de votre employeur à cet égard.
 Vous devriez contacter votre supérieur pour l’informer de votre absence et, si les règles
applicables dans votre pays l’exigent, fournir une notification, par exemple un «certificat
médical».
 Vous devriez veiller à vous reposer jusqu’à vous sentir mieux, car de nouveaux symptômes
peuvent apparaître plusieurs jours après le début de la maladie.
 Vous devriez vous assurer que vous respectez toutes les exigences en matière de tests avant
de reprendre le travail. En cas de doute, consultez votre service de médecine du travail ou votre
employeur.
Un mot pour rassurer: bien que le rétablissement puisse être lent, l’état de nombreuses
personnes s’améliore avec le temps, et les traitements devraient devenir plus efficace au fur
et à mesure que l’on en saura davantage sur la COVID-19. Le retour au travail fait partie du
processus de guérison, même s’il doit être flexible ou progressif au début.

Dans ces conditions, il est logique que les travailleurs et les employeurs collaborent en vue
d’un retour au travail qui soit le plus productif possible pour toutes les parties concernées.

Retour au travail après une infection par la COVID-19 et COVID de longue durée – Guide à l’attention des travailleurs

3
Points devant faire l’objet d’une discussion avec votre supérieur si
vous êtes en arrêt de travail prolongé, par exemple en raison d’une
COVID de longue durée
 La durée de l’arrêt de travail qui vous a été conseillé: en tant que salarié, vous avez le devoir
d’informer votre supérieur de votre arrêt de travail dans les plus brefs délais, de fournir un
«certificat médical» et de donner une indication de la durée de votre absence. Si cela n’est pas
possible en raison de restrictions concernant les rencontres en personne, consultez un
médecin.

 La raison de l’arrêt de travail: une explication simple et générale suffit, comme «suspicion de
COVID-19» ou «maladie virale». Vous n’êtes pas tenu de donner des détails médicaux à votre
supérieur. Vous choisissez la quantité d’informations que vous souhaitez donner.
 Quand contacter votre supérieur pour faire le point: si vous avez l’intention de reprendre le
travail, vous devez organiser une réunion avec votre supérieur au préalable. Si vous n’êtes
toujours pas en état de travailler, vous devez produire un nouveau «certificat médical». Vous
pouvez prendre contact par téléphone, par courriel ou par liaison vidéo, ou vous rencontrer en
personne. Vous pouvez convenir de la méthode avec votre supérieur.
 Certaines personnes présenteront des symptômes persistants, comme la fatigue, pendant
quelques semaines, et d’autres mettront plus de temps à se remettre des effets de l’infection.
D’autres symptômes courants sont une fréquence cardiaque rapide, un essoufflement et des
douleurs. Vous pouvez vous sentir anxieux ou d’humeur maussade. Si vous êtes inquiet quant
à l’apparition de nouveaux symptômes, vous devriez contacter un médecin.
 La COVID de longue durée peut présenter une évolution inhabituelle: rechutes et phases
s’accompagnant de nouveaux symptômes, parfois étranges.
 Un cas initialement bénin peut être suivi de problèmes plus graves qui peuvent avoir une
incidence marquée sur les activités quotidiennes.
 Une COVID de longue durée peut durer plusieurs mois.
 Vous pouvez avoir besoin d’aide pour accéder aux tests et scans médicaux qui accéléreraient
votre retour au travail. N’hésitez pas à en faire la demande.
Le rôle de votre supérieur
 Il est de bonne pratique que votre supérieur reste en contact avec vous lorsque vous êtes en
arrêt maladie, même s’il s’agit simplement d’un appel téléphonique convenu entre vous et lui,
pour prendre des nouvelles de votre santé et demander s’il peut faire quelque chose pour vous
aider. Cela vous permet de maintenir le lien avec votre lieu de travail. Les personnes qui
s’absentent du travail pendant une longue période disent souvent que la routine quotidienne du
travail et le contact avec les autres leur manquent. Certains lieux de travail encouragent les
membres de l’équipe à rester en contact avec les travailleurs absents; là encore, vos
préférences en matière de contact avec les collègues peuvent être discutées avec votre
supérieur.
 Il est utile de se mettre d’accord sur les informations qui peuvent être partagées avec les
collègues et les clients, tout en respectant la confidentialité, et ce que vous ne souhaitez pas
partager.
 Le supérieur peut vous apporter son soutien non seulement en vous demandant comment vous
allez maintenant, mais aussi en vérifiant que vous disposez de l’aide médicale nécessaire et
en prenant en considération que vous avez traversé une période difficile.
Remarque: les informations contenues dans votre «certificat médical» devraient faire l’objet d’un
accord entre vous et le médecin qui le rédige. Les informations relatives à votre santé sont
confidentielles pour vous, mais il est utile de donner une explication simple à votre employeur.

Retour au travail après une infection par la COVID-19 et COVID de longue durée – Guide à l’attention des travailleurs

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 Certaines entreprises peuvent faciliter votre retour au travail en acceptant de payer pour les
tests, les scans ou les rendez-vous médicaux auxquels vous n’auriez pas pu avoir accès
autrement.
 Votre supérieur doit comprendre que vous n’avez pas besoin d’un test positif pour le diagnostic
de la COVID-19; cette dernière peut être diagnostiquée par les symptômes.
Retour au travail
Si vous commencez un nouvel emploi, on vous demandera peut-être si vous avez des problèmes de
santé rendant nécessaire un soutien pour effectuer votre travail. Vous n’êtes pas obligé de le dire à qui
que ce soit, mais si vous souhaitez de l’aide, par exemple parce que vous avez des problèmes dus à
la COVID-19, vous pouvez demander à être orienté vers le service de médecine du travail ou le
médecin.
Certains emplois sont soumis à des exigences particulières en matière de sécurité et de santé, et il se
peut que vous ayez besoin d’un bilan de santé dans ce cas. Dans ces situations, il est légalement
conseillé d’informer le service de santé au travail ou le médecin de votre état de santé.

Réunion de retour au travail (ou «entretien» de retour au travail)
 Votre supérieur devrait:
 organiser une réunion avec vous avant votre retour au travail pour parler du processus et vous
demander comment il peut vous soutenir (cette réunion peut être réalisée par téléphone ou par
vidéoconférence pendant la pandémie);
 organiser un contrôle dès que possible après votre retour au travail (il se peut que ce contrôle
doive également se dérouler par télé- ou vidéoconférence);
 revoir la charge de travail et s’assurer que vous ne serez pas soumis à une pression excessive;
 envisager d’associer le service de médecine du travail ou le médecin du travail, le service des
ressources humaines, votre superviseur ou les représentants des travailleurs au processus.
Le supérieur hiérarchique et le travailleur peuvent dresser une liste des exigences professionnelles
dans les catégories mentionnées ci-après, donner une estimation du pourcentage de chaque jour
consacré à ces exigences (avant l’absence pour maladie) et déterminer si le travailleur estime que ces
exigences poseront problème lors de son retour au travail:
 cognitive: traitement de données complexes, saisie de données nécessitant une concentration
intense, changement rapide de tâches, utilisation de systèmes multiples, prise de décision
complexe, prise de décision rapide et à haut risque, gestion de multiples parties prenantes ou
subordonnés;
 physique: mouvements répétitifs, postures statiques, déplacement occasionnel d’objets
encombrants ou lourds;
 émotionnelle: relations avec des personnes vulnérables/enfants, clients en détresse, risque
d’agression ou de violence, nécessité d’être émotionnellement souple et résistant.
Cette liste pourrait permettre d’établir des ajustements spécifiques et utiles.
Autorisation médicale avant le retour au travail
 Cette dernière dépendra de votre fonction.
 Si votre travail vous impose de soulever des charges lourdes ou de faire d’autres efforts, vous
devez faire l’objet d’un examen médical sur votre cœur et vos poumons avant de reprendre ces
activités.
 D’autres examens de santé, tels qu’un test de la vue ou une évaluation cognitive, peuvent être
requis si vous occupez un poste critique pour la sécurité.
 Si vous présentez des antécédents médicaux qui ont été aggravés par la COVID-19, toute
restriction professionnelle antérieure doit être révisée.

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Adaptations des obligations professionnelles
 Les adaptations peuvent être d’une grande aide et de nombreuses options s’offrent à vous.
Elles doivent faire l’objet d’une discussion entre vous et votre supérieur.
 Faites des suggestions à votre supérieur, en vous basant sur votre expérience et la
connaissance de votre travail et de votre état de santé.
 Demandez conseil à votre médecin quant à ce que vous devriez faire ou ne pas faire, et
demandez à rencontrer le médecin du travail ou le service de médecine du travail. Vous
pourriez vous sentir coupable de vous absenter du travail, mais il est important de ne pas
reprendre le travail trop tôt et de ne pas vous surmener à votre retour.
 Discutez avec votre supérieur des adaptations raisonnables qui peuvent être apportées à vos
obligations professionnelles. (S’il s’avère que vous avez besoin de modifications permanentes
dans votre travail, ce point pourra être abordé plus tard).
 Demandez des informations sur la politique de réadaptation de votre employeur. Vous pouvez
également demander l’aide des services de bien-être, de conseil et de soutien psychologique
proposés par votre employeur ou votre syndicat.
 Il est préférable de convenir avec votre supérieur d’un plan de retour au travail qui vous
convienne à tous les deux. Ce plan doit être réalisable et devrait préciser les tâches de chacun
et le moment de leur réalisation. Il doit également être flexible car, tant que vous n’aurez pas
essayé, vous ne saurez pas ce qui fonctionne pour vous deux.
 Indépendamment de ces adaptations, votre employeur doit continuer à mettre en œuvre et à
maintenir des mesures de contrôle efficaces de l’infection sur le lieu de travail.
 Dans le cadre de l’examen du retour au travail, convenez d’une charge de travail qui vous laisse
suffisamment d’énergie pour la famille, les activités sociales et les loisirs.
Exemples d’adaptations des obligations professionnelles
Retour progressif
En raison de la durée et de l’impact de vos symptômes, vous aurez peut-être besoin d’un retour
échelonné au travail, également appelé «retour progressif». Le retour progressif peut être adapté au
fur et à mesure. Après la COVID-19, les personnes ont souvent besoin d’un retour progressif beaucoup
plus long que la moyenne de quatre semaines.
Les personnes atteintes d’une COVID de longue durée ont souvent tendance à rechuter si elles se
surmènent. Souvent, cette affection ne se manifeste que quelques jours plus tard; vous devriez vous
laisser guider par vos symptômes.
Il n’y a pas de limites aux types d’adaptation; il est préférable d’en discuter avec votre supérieur et que
vous fassiez tous deux preuve de souplesse. Ne craignez pas de faire des suggestions. Toutefois, il se
peut que votre supérieur ne soit pas en mesure de répondre à toutes vos demandes (cela dépendra du
poste).
Autres exemples
Les adaptations doivent être élaborées en fonction de votre situation et dépendent de la nature de vos
problèmes de santé, de la façon dont ils affectent votre capacité à mener à bien des tâches et de votre
fonction. Certains des points suivants peuvent sembler évidents, mais il est utile de les formaliser pour
s’assurer qu’ils sont respectés:
 modifications des horaires (débuts, fins et pauses);
 modifications de l’emploi du temps, par exemple des journées plus courtes, des jours de congé
entre deux journées de travail;
 modifications de la charge de travail, par exemple:
prévoir moins de tâches que d’habitude dans un laps de temps donné;
accorder plus de temps pour accomplir les tâches habituelles;

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 modifications du rythme de travail, afin de pouvoir prendre des pauses régulières, par exemple;
 changements temporaires de fonctions ou de tâches («tâches modifiées»);
 soutien, par exemple:
une ligne de supervision claire – une personne à qui poser des questions ou avec laquelle
procéder à des vérifications;
un système de «compagnonnage», dans le cadre duquel deux personnes travaillent
ensemble afin de pouvoir se surveiller et s’entraider;
des congés pour les rendez-vous médicaux;
pas de travail isolé;
 des objectifs et des mécanismes de contrôle clairs;
 le travail à domicile une partie du temps;
 des adaptations de l’équipement, par exemple des filtres à lumière bleue pour écran, des
logiciels à commande vocale, des chaises de bureau ergonomiques, des équipements de
déplacement et de manutention améliorés.
Si votre état de santé est fluctuant, il est utile de le signaler à votre supérieur.
Si vous souffrez d’un problème de santé susceptible d’être considéré comme un handicap,
l’employeur peut être tenu par la loi de procéder à des ajustements raisonnables.
Comment les services de médecine du travail peuvent-ils
vous aider?
Les services de médecine du travail et les médecins du travail reconnaissent que la durée de la
maladie peut être longue et qu’un retour prématuré peut entraîner une rechute. Ils peuvent vous aider
de la manière suivante:
 en effectuant une évaluation personnalisée des risques pour la santé;
 en évaluant les travailleurs souffrant de nouvelles pathologies ou de pathologies mal comprises,
et en évaluant l’incidence des symptômes sur le fonctionnement;
 en procédant, avec vous et votre supérieur hiérarchique, à une évaluation personnalisée des
risques liés au lieu de travail/aux tâches;
 en prenant en considération votre sécurité et celle de vos collègues;
 en mettant en place des programmes de surveillance de la santé et de réadaptation si un
ajustement de la surveillance de la santé standard est nécessaire pour d’autres risques.

Si vous travaillez pour une grande organisation, demandez si elle fournit:
 un service d’assistance téléphonique de conseil;
 des services de réadaptation, par exemple de physiothérapie et d’ergothérapie;
 un soutien pratique sur des questions telles que la garde des enfants et les problèmes de santé
à long terme, afin d’aider les personnes à trouver et à conserver un emploi.
Responsabilités générales de votre employeur
Voici quelques éléments à prendre en considération en ce qui concerne l’attitude de votre employeur
vis-à-vis de son personnel et en matière de santé mentale et de procédures:
 des politiques générales visant à garantir un «travail adéquat» pour tous;
 une politique d’absence pour cause de maladie;
 des politiques de travail flexibles;
 des obligations en matière de sécurité et de santé au travail;
 des politiques en matière de handicap et d’égalité.

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Auteur(s): professeur Ewan Macdonald, Dr Drushsca Lalloo, Dr Clare Raynor et Dr Jo Yarker, Groupe
COVID de longue durée de la SMT (Société de médecine du travail).
L’EU-OSHA tient à remercier la Société de médecine du travail (SMT)
Gestion du projet: Ioannis Anyfantis, Elke Schneider, William Cockburn, Agence européenne pour la
sécurité et la santé au travail, (EU-OSHA).
© Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 2021
Reproduction autorisée, moyennant mention de la source.